SYMCTOM
Cet individu, a priori inoffensif, a sournoisement instillé en moi le "complexe de la poubelle pourrie". En gros, cela consiste à ressentir un malaise diffus à la vue de sa propre poubelle, à lui trouver tous les défauts de la création, et à finalement éprouver un impérieux besoin de la changer.
Pour l'examen, voici à quoi ressemblait jusqu'alors ma poubelle de cuisine:
Moche,faite d'une immonde matière plastique, sale, fracassée du couvercle, et surtout dépourvue de tout dispositif anti-P12, ce qui avait de fortes implications sur le reste de la cuisine; les lendemains de paëlla étaient particulièrement douloureux, avec leur cortège de poubelle renversée sur le sol, d'os de poulet et de coquilles de moules éparpillés dans la pièce.Autant de bons souvenirs pour P12, mais autant de cauchemars pour moi...Voici, à toutes fins utiles, une photo de P12 revivant en songe une nuit post-paëlla:
J'ai donc fini par passer à l'acte: j'ai acheté une poubelle Brabantia.
Le vendeur de poubelles, ayant sans doute remarqué ma fébrilité lors de mon "passage en caisse", s'est senti obligé de me rassurer par un commentaire qui ne mange pas de pain, du style "ah, ça, une Brabantia,c'est un peu cher, mais on en a pour son argent".J'ai bêtement renchéri en lui lançant "c'est vrai qu'une Brabantia, ça fait rêver..."; je m'apprêtais à révéler à ce fin connaisseur que le site "ellepassions" proposait en ce moment-même des poubelles de salle de bains VIPP au prix cassé de 92.50 euros, lorsque je m'aperçus avec embarras qu'il me regardait un peu bizarrement. Et de fait, alors que je quittais le magasin avec ma Brabantia sous le bras, il a conclu par un ironique "faites de beaux rêves...".
Mais je m'en fous, je ne retournerai plus jamais dans ce magasin.
Alors voilà le bestiau:
Elle est sobre, élégante, ETANCHE, classe.
Inutile de préciser que j'attends fermement P12 au tournant du prochain matin post-paëlla...