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la guilde du lieudit l'effe
22 octobre 2015

Les rongeurs et moi

004

L’été dernier à la Guilde fut marqué par la longue et vaine lutte contre les souris. Le phénomène n’est pas nouveau, mais depuis que nous avons quitté la maison pour n’y résider qu’épisodiquement, il s’est  fortement accentué.

A notre retour en février dernier, outre les crottes de rongeurs disséminées dans toute la maison, les provisions qui restaient dans les placards étaient pillées et, plus étonnant, les plaids et canapés présentaient de grands trous, au fond desquels se trouvaient  des quantités de noisettes vidées de leur contenu.

Et plus moyen de passer une soirée dans le salon sans que l’une de ces bestioles ne vienne trottiner d’un canapé à l’autre, sans aucune pudeur, totalement à découvert !

 

Les essais d’éradication se soldèrent par des échecs cuisants : avec le traditionnel piège à souris, lesdites souris nous humilièrent : nous retrouvions systématiquement au matin le piège dépouillé du fromage-appât, sans aucune victime dans la tapette.

Avec la pâte à répandre au sol, censée empoisonner les envahisseurs, là encore aucun mort au combat ; en revanche, nous n’avons pas manqué, tous autant que nous sommes, de marcher dans la pâte en question, dont la consistance est proche de la colle à tapisserie. Grands chapelets de gros mots à la clé .

Nous finirent par tenter les graines empoisonnées ; et là, ce fut efficace. Dès la première nuit, je fus réveillée par les cris d’agonie de la première souris à avoir goûté à ces croquettes spéciales..Le produit était censé les foudroyer, mais il fallut à chaque fois de longues heures pour venir à bout de ces individus. Au final, les cadavres ne furent pas légion, tout juste quatre ou cinq, mais cela suffit à me faire croire en ma victoire sur l’ennemi.

Une nuit, alors que j’étais descendue dans la cuisine sans faire de bruit, je fus confrontée, en allumant brutalement la lumière, à la preuve vivante de ma défaite : Edouard le Loir en personne se faisait tranquillement son petit pique-nique sur le plan de travail, grignotant le pain resté là depuis la veille. A ma vue, il bondit d’un meuble à l’autre et disparut derrière les briques où sont rangées les bouteilles de vin.

Notre retour à la Black City étant proche,il n’était plus question de déclencher une offensive de dernière minute, et il ne fait pas de doute que la sarabande infernale des rongeurs se poursuit actuellement et pour des mois !

Mais bon, comme le dit Paulo, philosophe : « c’est déjà bien qu’on n’ait pas de rats ».

Ce que je n’avais pas prévu en revanche, c’est qu’il faudrait rapidement en découdre à nouveau avec les souris, à peine revenus dans la Black City.

En effet, comme par le fruit d’une malédiction, nous nous sommes retrouvés dès notre arrivée face au problème désormais bien connu de la souris qui gambade dans le salon en plein Stéphane Plaza.

L’avantage de l’habitude, c’est que la vue d’une souris ne déclenche aucune panique dans la maison ; Lulu se contente de signaler « maman, j’ai vu une souris dans le salon », ce à quoi je réponds sereinement « oui, il y en a une dans la cuisine aussi, elle vient de me filer entre les pieds ».

Au bout d’un moment, le phénomène est devenu trop important, nous nous sommes décidés à agir, sans grande conviction cependant.

J’ai entamé la course aux armements par la tapette à souris, plombée au gruyère, pensant que ce ne serait qu’un début. Mais à ma grande surprise, à peine une quart d’heure après la mise en place du piège, alors que nous étions encore dans le salon, nous avons entendu un grand « clac » !  En m’approchant, j’ai vu qu’en effet, deux petites pattes arrière dépassaient du dispositif et se débattaient avec l’énergie du désespoir.

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Et le lendemain, une deuxième souris était venue finir ses jours dans le piège (car ici, les tapettes ont deux places).

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Cela fait plusieurs jours que le piège est de nouveau armé, prêt à accueillir de nouvelles pensionnaires, sans succès. Peut-on pour autant considérer que le problème est réglé ? Rien n’est moins sûr. Nous ne baissons pas la garde.

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Commentaires
S
Moi j'ai un pote qui est une sorte de tapette géante, ça pourrait sans doute t'aider...
P
Comme quoi, la mondialisation chez les souris n'est pas aussi efficace que pour les humains...<br /> <br /> Si les souris de la black city étaient allées consulter le blog de "la guilde d'Edouard le Loir", elles auraient eut un exposé très clair du mode opératoire pour faire tourner en bourrique des humains avec des tapettes du neolithique....<br /> <br /> ceci dit, j'aime l'esprit solidaire des souris de la black city, qui vont ad patres à 2, par esprit de solidarité "alter ego" ou "commerce équitable"<br /> <br /> Mais bon, C'est là que P12 manque encore plus à l'appel...
C
Ici, un jour, j'ai eu deux cafards. Pas un, pas trois : deux. Rien avant. Rien depuis. Incompréhensible. Je finis pas me demander si ce n'était pas le résultat d'une intoxication alcoolique.
la guilde du lieudit l'effe
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