Le jour se lève comme dans un rêve

Hier, nous avons eu droit au phénomène que je redoutais depuis des jours : la panne de courant qui frappe au moment du réveil, un jour d’école.

Lorsque le réveil a sonné, j’ai donc constaté avec horreur l’absence d’électricité ; or, comme déjà exposé, la panne de courant ici constitue une double peine ; pas de courant, mais pas d’eau non plus.

Mon premier réflexe fut , sans surprise, de penser plein de gros mots. Puis j’ai du me résoudre à affronter la situation.

Les difficultés ne se sont pas fait attendre bien longtemps : à peine débout, j’ai entendu Eléonore me lancer son habituelle requête : « Maman, veux un biberon et Piwi + ». J’ai senti l’angoisse m’étreindre. Vas-y expliquer à un putois mal réveillé qu’il n’y aura ni biberon ni Piwi + ! (Pour les non initiés, Piwi + , c’est la chaîne jeunesse devant laquelle le cher ange a pour habitude de s’abrutir à tout moment ).

Pas de télé en cas de coupure de jus, c’est normal ; mais pourquoi pas de biberon non plus ? tout simplement parce que le micro ondes ne peut pas fonctionner, et qu’il n’est pas non plus envisageable de faire chauffer du lait dans une casserole : à 6H30, la cuisine est plongée dans le noir, et il est hors de question pour moi de me livrer à cette activité à tâtons.

Lors du réveil de Lucille, soit 5 mn après, l’effroi a grimpé d’un cran, j’avais désormais deux enfants furax, le ventre vide, s’étouffant d’indignation devant un écran éteint.

La providence a voulu que nous eussions mangé des crêpes la veille, et qu’il en restât..j’ai donc pu désamorcer cette explosive situation en proposant un petit déjeuner sur la terrasse (le jour avait fini par se lever), sans biberon mais avec crêpes. Une victoire à mettre à mon actif, visez plutôt l’air satisfait des protagonistes !

Deuxième problème à gérer : la douche de Lucille, seule à partir à l’école, le putois étant en ce moment, comme on l’a vu, au chômage technique.Il est bien évident que Lulu se fout comme de l’an 40 de partir à l’école sans avoir au préalable pris une douche. C’est pour moi que c’est indispensable.

J’ai donc béni la précaution prise quelques jours auparavant, de remplir des bonbonnes d’eau, destinées à parer au plus pressé en cas de coupure de courant, justement.

La douche a ainsi eu lieu, rudimentaire, mais elle a eu lieu. Où l’on démontre qu’il est possible de se laver avec un demi-litre d’eau.

Nous sommes ensuite parties pour l’école, la tête haute, et à mon retour, le courant était revenu ; c’était donc bien uniquement pour me faire chier.

Comments

[Pith]

un complot d'EDF et de la DGSE?

Putain, on peut venir de la white city et pas sentir la bouse de dromadaire, faudrait expliquer ça à Lucille!

[Bob Opppenheimer]

Pire qu'une journée sans courant et sans eau ? Je ne vois guère qu'une attaque thermonucléaire massive.