Les produits laitiers et moi
N'ayant rien trouvé d'assez alarmant sur le sujet, j'ai décidé de continuer à consommer des produits élaborés à base de lait de vache: je suis décidément une tête brûlée...
Mais il faut se figurer que supprimer les produits laitiers, ça voulait dire:
-supprimer les yaourts (que j'aurais pu remplacer par des des yaourts au soja ou au lait de bique, admettons)
-mais aussi supprimer la crème fraîche, et ça c'est cruel
-supprimer le beurre, ce qui est cruel aussi, d'autant que je me suis remise à consommer du vrai beurre, maintenant que mon abruti de beau-frère ne travaille plus chez St hubert
-supprimer le lait, ce qui est gênant pour certaines préparations, notamment la pâte à crêpes
-supprimer le fromage, en grande partie..or, le fromage de vache, c'est quand même pas mauvais..
Mais prendre une telle décision, pour courageuse qu'elle soit, ne résolvait qu'une partie du problème.
Restait en effet la facture écologique de ma consommation de yaourts.
Il m'est apparu, à l'usage et à la réflexion, qu'il est très difficile de conjuguer produits locaux et produits bio: après avoir acheté des carottes bio venant de Belgique au Auchan de Châteauroux, je me suis rendue à l'évidence: quand on vit en zone rurale, manger bio, c'est pas gagné.
J'ai donc arbitré, et m'attache désormais à manger local, autant que faire se peut; et rien que ça, c'est un vaste chantier. Mes études ont montréqu'en faisant 27 km en voiture , je pouvais acheter des yaourts fabriqués à 33.4 km de la Guilde. A priori, ça paraît acceptable. Sauf que :
-les yaourts ont parcouru 21.4 km pour se retrouver dans les rayons de la grande surface en question. Ce qui fait donc 21.4 + 27 = 48.4 km pour se retrouver dans mon frigo.
-où qu'ils soient fabriqués, les yaourts du commerce sont toujours conditionnés dans des pots, eux-même enfermés dans des emballages, en carton ou plastique, voire les deux, ce qui me met mal à l'aise, forcément.
Après des nuits de réflexion (je recycle même les insomnies), la solution m'est apparue:
Achetée (mais une fois pour toutes)au Leclerc de Loches (38.4 km), contenant "de nombreux matériaux valorisables ou recyclables", elle me permet de fabriquer des yaourts à tour de bras, moyennant 1h d'electricité et 1 litre de lait à chaque tournée, lequel lait est fabriqué dans la laiterie située à 29.9 km de la Guilde.
Et voilà le travail:
Et en plus, c'est pas mauvais..enfin, pour quelqu'un comme moi qui ne mange de toute façon que des yaourts nature et sans sucre.