Un aller simple pour Etretat

"Pourquoi existe-t-il des livres de Jean Teulé plutôt que rien?"

Cette phrase, énoncée par un des chroniqueurs du "masque et la plume", et qui me fait tant ricaner à chaque fois que j'y repense, méritait que je vérifiasse si elle tenait de la méchanceté gratuite ou si elle recelait un fond de vérité.

J'ai donc acheté un livre de Jean Teulé, dans un Intermarché. J'ai remarqué qu'il m'est plus facile d'acheter un livre à contrecoeur dans un Intermarché que dans une librairie. Il faudra que j'analyse ce phénomène.

Et je l'ai lu. L'idée de départ était plutôt attrayante, celle d'un magasin vendant tous les ustensiles permettant au client de s'auto-envoyer ad patres. Mais une fois passées les quelques trouvailles de bons mots déclinant ce thème, force est d'admetttre que l'histoire n'est pas en elle-même passionnante, et que le style n'est pas magnifique du tout non plus; en gros, ce n'est pas à proprement parler "chiant comme la mort", mais cela ne casse pas trois pattes à un canard.

Pour le moment, je n'éprouve pas le besoin de tenter un autre livre de Jean Teulé.

En comparaison, cet ouvrage-ci est beaucoup mieux écrit:

Je ne ferai pas de commentaire sur l'histoire, puisque ce livre ne contient pas l'ombre d'un commencement de récit; moi qui n'aime pas les recueils de nouvelles parce que mon cerveau éprouve toujours des difficultés à s'habituer à de nouveaux personnages, j'ai été servie: "tropismes", ce ne sont même pas des nouvelles, juste une succession de textes hyper courts, sans lien les uns avec les autres, et pourtant j'ai trouvé ça "plutôt pas mal". Il faut dire que ça se lit en une heure, ce qui arrange bien tout le monde.

Je me suis aussi décidée à essayer Jean-Paul Dubois. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais un a priori hyper négatif sur cet auteur. J'ai réussi à le dépasser, et à acheter (mais dans un Intermarché, quand même) ce livre:

Et là, très bonne surprise en fait. Au point que j'ai bien cru que j'allais être prise d'une boulimie de cet auteur, boulimie qui ne prendrait fin qu'une fois toute son bibliographie avalée (cela m'est arrivé cet hiver avec David Lodge, j'ai calé sur "l'auteur, l'auteur!"). Mais dès le deuxième Dubois, "vous plaisantez, monsieur Tanner", tout s'est effondré. Je ne l'ai même pas terminé.

Il faut dire que depuis presque 15 jours, je suis plongée dans un fleuve de polars dont j'ai un mal de chien à m'extraire:

Tellement passionnant que je vis dans l'angoisse de ne pouvoir m'en arracher à temps et de manquer l'une quelconque des bouleversantes aventures de "Stéphane-Plazza-agent-immobilier-depuis-presque-vingt-ans" sur M6..