Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la guilde du lieudit l'effe
3 février 2008

Mir ist kalt, so kalt...

Parfois, à la Guilde (en ce moment, ce serait plutôt "souvent"), on tombe en panne de chaudière.Du coup, on n'a plus ni chauffage, ni eau chaude, ce qui, en ces temps hivernaux, est prodigieusement divertissant: On prend des douches froides, et on empile les pulls et autres laines polaires jusqu'à ressembler à un bonhomme Michelin.

Cette semaine, c'est jeudi soir que le drame a éclaté: en rentrant, j'ai pu constater, avec résignation, que les radiateurs étaient froids: la messe était dite, ça recommençait.

Vendredi matin, j'ai donc mis en oeuvre le plan d'action désormais bien au point: après une douche froide revigorante, j'ai déposé la clé de la Guilde dans la boîte aux lettres du plombier, à 7h30, j'ai laissé un message sur son répondeur, lui signalant que ma chaudière était ENCORE en panne, et je suis allée travailler, confiante en l'avenir.

En effet, jusqu'alors, à chaque nouvelle crise de la chaudière, tout se passait comme sur des roulettes: le plombier, sans piper mot, se chargeait de résoudre le problème, et le soir,à mon retour, je trouvais la clé dans ma boîte à lettre, et la chaudière ronronnait de nouveau sans demander son reste.

Vendredi soir, par contre, lorsque j'ai regagné la Guilde, les choses étaient en l'état: toujours pas de chauffage, toujours pas d'eau chaude. Et là, ça commençait vraiment à se sentir, côté température..

Samedi matin, à 8h12 (j'ai mûrement pensé cet horaire), j'ai appelé le plombier. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne s'est pas voulu trop rassurant; sa première phrase a été :"Honnêtement, je vais vous dire, je ne sais plus quoi faire!". A son ton, j'ai presque cru qu'il allait éclater en sanglots. J'ai tenté, sans doute maladroitement, de lui remonter le moral, et l'ai finalement convaincu de venir, pour retenter quelque chose.

A son arrivée, la mine défaite, il m'a pratiquement annoncé que je devais me préparer psychologiquement à vivre sans chauffage ni eau chaude, qu'il fallait l'admettre.

Il a ouvert le ventre de la chaudière, a trifouillé à l'intérieur pour la forme, puis est subitement reparti, promettant de revenir dans la matinée. Qu'a-t-il fait pendant 2 heures? Est-il allé consulter un Sage? A-t-il contacté les services techniques de la Maison Blanche? Fait appel à un enchanteur de chaudière? Toujours est -il qu'à 11h50, il était de retour, transfiguré: optimiste, plein d'allant et de bonne humeur, il a réglé son compte à cette saleté de chaudière:

DSC01172DSC01169

Et à 14h, j'ai donc pu enfin me débarrasser de mes multiples épaisseurs, prendre une douche brûlante, et poursuivre mon activité favorite du moment: le débranchage et rebranchage de prise Peritel dans le noir: et je commence à avoir sérieusement le coup de main.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Je crois que je n'aurais pas survécu à une telle chute de température (et ouai je suis une bomba latina), j'aurais encore du "dormir en costard" (cf we à Provins)
B
... surtout quand il vient de Saint-Michel-en-Brenne.<br /> Son air dubitatif et retors, propore aux Brennous pur souche, dissimule des montagnes d'ingéniosité et d'esprit "Mac Giver".<br /> L'histoire ne dit pas, cependant, ce que le soldat P12 (actuellement en permission "refermeture du bide") a pensé, rêveur comme on le connaît, de l'incapacité ubuesque de sa maîtresse à faire un feu dans la cheminée...
J
La référence au bonhomme Michelin est bien émouvante. Ma voiture est évidemment chaussée de pneumatiques de cette marque et je suis également propriétaire de divers accessoires et produits à l'effigie du bibendum : chandelles, cric hydraulique, gonfleur, nettoyants pour tissus et plastiques, guide rouge, guides verts, GPS... En outre, j'ai pu constater que la ligne de vêtements était à la fois confortable, fonctionnelle et élégante.<br /> <br /> Comme quoi, une panne de chaudière peut avoir du bon.
P
Une aventure dans les territoires glacés de la guilde fort divertissante à lire. Cependant, sans craindre une apotheose à la "feuer frei", la cheminée guildesque aurait pu servir au dit bonhomme Michelin.....<br /> Le duel final entre le plombier et la Machine infernale n'est pas sans rappeller les combats "mann gegen mann" des temps médievaux, où la vie et la mort se jouaient sur un honneur à preserver (en l'occurence et dans le cas précis, ne pas paraitre couillon face à une chaudière)......<br /> <br /> Enfin, Die Sonne scheint, et tout est dans l'ordre...... Que demande la guilde .Ah si, un stage commando dans les alpes avec une boussole et une carte du jura (pour pimenter cet exercice trop facile au demeurant pour le "pamplemousse" de la guilde, à savoir le P12 national
la guilde du lieudit l'effe
Publicité
Derniers commentaires
Publicité