Mon évier à 11H27

Un jeudi matin.

De la vaisselle en instance de rangement. N’ayant pas de lave-vaisselle au Sahel, je la lave moi-même. Ce qui n’est pas marrant.

Mais je me console en pensant qu’en France, je me désole à chaque fois que je vide le lave-vaisselle ; d’autant plus que dans 87% des cas, je le fais sans préparation psychologique, ayant oublié que j’avais lancé le programme, et ne découvrant le pot aux roses qu’en l’ouvrant pour y installer de la vaisselle sale. Pas d'autre choix que de déposer momentanément cette dernière dans l'évier, le temps de vider la machine en pestant.

Outre cette vaisselle sur la droite, des bouteilles de Cristalline pleines d’eau courante, afin de se rincer les mains lors des sempiternelles pannes d’électricité.

 Une bouteille de Ricard (l’avant-dernière).

Derrière la bouteille de Ricard, une bouteille de cidre vide, dépouillée de ses étiquettes, reconvertie en rouleau à pâtisserie.

Dans l’évier même, et aussi autour, bien qu’on ne les aperçoive pas, il ne fait pas de doute que se promènent quelques cafards.

La cuisine n’est vraiment pas la pièce la plus glamour de la maison.

Comments

[John Bubbles]

Le lave-vaisselle est un appareil rigoureusement inutile. L'exemple même de la fausse bonne idée. J'y viendrai peut-être quand il débarrassera la table de la vaisselle sale et rangera la vaisselle propre. Non, vraiment, l'essentiel est d'avoir du Paic.

[pith]

Ceci dit, elle n'est pas sans ressemblance avec nombre de cuisines métropolitaines...

L'avantage du cafard, c'est que finalement, c'est très décroissant et écologique, en permettant la cohabitation harmonieuse entre l'homme et la blatte (à défaut de conversation philosophique ou de transformation de type kafkaienne)