Un adjectif n'est JAMAIS un COD
Les dernières vacances furent on ne peut plus calmes, comparables à un week end, qui aurait duré deux semaines.
Le compte-rendu des activités sera donc forcément entaché de monotonie.
La WII a chauffé :
Lulu s’est perfectionné dans le découpage des beignets avant cuisson :
Le sempiternel atelier dictées /Bled/ conjugaison/ maths n’a pas été oublié, il a même plutôt été renforcé !
Comme il s’agissait des vacances de Noël, le sujet « cadeaux » a du être traité.
Les deux années précédentes, nous avions joué la carte des jouets achetés localement : Scandalisés par la fragilité de ces articles (pourtant achetés à prix d’or, cela va sans dire), lesquels ne duraient à chaque fois que quelques jours au mieux (la fameuse Lamborghini télécommandée n’ayant quant à elle jamais fonctionné), décision fut prise en octobre d’annuler les cadeaux de Noël stricto sensu, et de les remplacer par trois jours chez le rongeur en chef à Marne la Vallée, au mois de mars, logés au super hôtel, avec déjeuners au milieu des princesses et dîners avec Mickey et Dingo : le « voyage au pays des rêves », en somme.
Mais voilà que quelques jours avant le 25 décembre, coup de théâtre, Paulo me dit :
-« Il faudra quand même leur trouver des babioles pour qu’elles aient des paquets le jour de Noël. »
-« Tu veux que je te rappelle le prix du séjour à Disneyland ?! » ai-je répondu, suffoquée,estimant que comme cadeau, ça allait bien comme ça !
-« Certes, mais quand même, ce sont des gosses, on ne peut pas les priver de cadeaux à Noël, même ici ! »
Le « même ici » faisait allusion au fait que la Black City et ses habitants se foutent pas mal de Noël, de la même façon que nous ne nous sentons pas trop concernés par l’Aïd, et qu’en conséquence, aucune allusion à ce non-événement n’est faite au cours du mois de décembre, pas d’agressifs rayons jouets-chocolats-champagne nous sautant à la gorge dans les magasins, pas de sapins ou de guirlandes dans les rues et vitrines, bref, ici, Noël n’existe que dans nos esprits d’occidentaux conditionnés. Ce qui permet facilement de s’en exonérer.
Coupant la poire en deux, j’ai donc dégotté un xylophone ( !) pour Eléonore, et un puzzle pour Lulu, auxquels j’ai ajouté deux stylos « reine des neiges » que j’avais achetés à Châteauroux en août et oubliés au fond d’un sac depuis. Et ça a suffit ; les gosses, loin de penser à Noël, et par conséquent dépourvues des exigences de haut vol de rigueur à notre égard en cette soirée du 24 décembre, accueillirent avec enthousiasme ces cadeaux, tombant comme des cheveux sur la soupe, à leurs yeux.
Ces vacances furent aussi l’occasion pour le Putois de subtiliser l’appareil photo afin de se livrer à une auto-formation en prises de vue ; voici un des innombrables clichés découverts fortuitement en déchargeant les photos dans l’ordinateur. En l’espèce, Eléonore semblait s’entraîner à immortaliser un épisode de Petit Ours Brun :
Enfin, ce fut au cours de ces vacances que nous sommes venus à bout de notre stock de saucisses cocktails, sonnant le glas de notre consommation de porc jusqu’au prochain séjour en France.
Et l'on peut mesurer cette sur cette photo le degré d’affliction qui fut le nôtre lors de ce douloureux apéro.